le planning des deux mdecins salaris fait le plein

Posted by Kelle Repass on Sunday, August 18, 2024

En 2021, le département du Gers lance un appel à manifestation d’intérêt, dans le cadre de la création du centre départemental de santé (voir encadré). Il recherche des sites pour accueillir des médecins généralistes qu’il salarie. L’intérêt de la ville de Fleurance est immédiat. Son maire, Ronny Guardia-Mazzoleni, témoigne : « la baisse du nombre de médecins généralistes devenait très préoccupante. Nous disposions bien d’un cabinet de médecins libéraux, mais avec le départ de deux d’entre eux, il ne restait plus que l’équivalent d’un temps plein et demi en médecine générale. La maison de santé intercommunale, occupée par des professionnels libéraux -kinés, dentiste, podologue, infirmières… -, est également restée longtemps sans généraliste. Deux s’y sont récemment installés, mais l’offre restait encore insuffisante pour notre bassin de vie de 13 000 habitants. »

L’ancienne école devient le centre territorial de santé

La candidature de la municipalité de Fleurance est validée par le conseil départemental, qui s’appuie pour cela sur un diagnostic mené avec de nombreux partenaires de la santé. Le 9 mai 2022, deux médecins généralistes, salariés par le département sur 1,6 équivalent temps plein, s’installent ainsi dans le centre territorial de santé de Fleurance, officiellement inauguré pour l’occasion. Le centre a été aménagé par les services techniques de la commune temporairement dans l’ancienne école Pasteur, en concertation avec les deux futurs occupants. Une convention signée avec le département précise que la commune prend aussi en charge la consommation des fluides, ainsi que l’entretien des locaux. La directrice du Centre départemental de santé, Julie Ribet précise par ailleurs : « nous mettons à la disposition des médecins recrutés une secrétaire et une assistante médicale, ainsi qu’une pédiatre qui partage son temps de consultation entre le centre de Fleurance et celui d’une autre commune du Gers, Vic-Fezensac ». Le financement des médecins, des assistantes et des frais comme le matériel médical, la voiture et les outils informatiques, est assuré par le département, et financé en partie par le prix des consultations, par l’Agence régionale de santé (ARS), le Fonds d’intervention régional (Fir) et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM / subvention Teulade).

1 200 consultations dès 2022

Le planning de consultations des médecins a fait le plein en quelques semaines. Le département a comptabilisé 1 200 consultations entre le 10 mai et le 31 décembre 2022. « 340 patients gersois sans médecin traitant, ont en outre pu trouver le leur dans ce lieu », se félicite le maire. « Les patients ne voient pas de différence entre ces professionnels salariés et ceux qui exercent en libéral. C’est aussi un vrai confort pour les médecins d’être accompagnés par le département. » La directrice du centre départemental, avec l’aide d’une équipe support de quatre autres personnes (chargées des aspects financiers, de l’organisation, des ressources informatiques…) est en lien constant avec les médecins recrutés sur les différents centres territoriaux ouverts en 2022 et 2023 (voir encadré). « Les médecins qui ont signé pour des contrats de trois ou six mois les ont déjà renouvelés. Ce statut permet notamment aux jeunes qui débutent ou aux professionnels proches de la retraite de travailler dans un cadre sécurisé. »

Bientôt des locaux plus spacieux

Comme prévu dès le début du projet, la prochaine étape pour la municipalité de Fleurance, est le transfert du centre territorial de santé dans l'ancienne Halle au Gras, dont elle est propriétaire. Ce bâtiment de 650 m² dispose d’une situation centrale, de stationnements de proximité et de volumes adaptés aux besoins des professionnels de santé. Huit bureaux indépendants ainsi que des salles de réunion, un secrétariat, des salles de repos, de stockage et d’attente y sont prévus et permettraient d’accueillir d’autres généralistes, ainsi que des stagiaires. Ce projet porté par la commune, d’un montant estimé à 900 000 euros, est financé par des subventions de l’État et les collectivités territoriales (région, département, communauté de communes).

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